« L’Université Abdou Moumouni de Niamey » est un ouvrage publié par le professeur Ismaël Yenikoye Aboubacar. A à travers cette étude, l’auteur évoque les multiples problèmes auxquels l’institution est confrontée. Psychologie généticien de formation, le Pr Aboubacar Yénikoye Ismael est enseignant chercheur au département de Psychologie de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH). L’ouvrage, publié en 2006, constitue un des premiers bilan-diagnostic du sous secteur de l’enseignement supérieur depuis les Assises de 1988. L’analyse est centrée sur les principaux obstacles et vicissitudes qui entravent le développement de l’enseignement supérieur au Niger. Il s’agit entre autres de :
- La réduction significative des capacités de financement de l’enseignement et de la recherche. Le budget général alloué à l’université au moment de l’étude est de 1.631.206.763 FCFA. Il est constitué essentiellement de la subvention de l’Etat pour 95%.
- La dégradation drastique du taux d’encadrement au sein de plusieurs Facultés.
- Cloisonnement entre les différentes facultés, entre facultés et instituts et le cloisonnement des départements d’enseignement et de recherche.
- L’inefficacité interne et externe du système.
- Des années perlées de grèves qui entravent l’exécution des programmes d’enseignements.
La liste de problèmes évoqués n’est pas exhaustive. Pour une reforme d’un contexte de crise économique, consciente s’impose. Nos pays ne doivent pas tourner leur dos au mouvement de globalisation de l’économie et de mondialisation dans les domaines des sciences, de la communication, de technique et de la technologie.
Pour l’auteur, le développement de l’enseignement supérieur passe nécessairement par un accroissement des ressources humaines notamment « les compétences supérieures, scientifiques et techniques devant constituer la priorité des états Africaines en butte à l’analphabétisme, au sous-développement et au paupérisme ».
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L’ouvrage qui a le mérite de faire un état des lieux de l’Université Abdou Moumouni 35 ans de après sa création analyse également la situation des autres établissements d’enseignement supérieur publics et privé (ENA, INJS, IFTIC, EMIG, etc. De ce point de vue les données statistiques fournies constituent une mine d’information pour des recherches. En guise de perspective face au défi et enjeux fondamental que constituent les NTIC pour l’enseignement supérieur, l’auteur suggère la création de centres d’excellence et des instituts de technologie. Comme outil d’aide à la décision, les innovations majeures pertinentes proposées auraient pu être complétées par une ébauche (même sommaire) des éléments constitutifs d’un plan stratégique de développement de l’Université Abdou Moumouni de Niamey pour une sortie de crise à l’horizon 2025 ou 2030.