C’est l’avènement de la loi cadre (dite loi Gaston Deferre) intervenue en 1956 qui a constitué le véritable tournant pour les anciennes colonies françaises avec introduction du suffrage universel consacrant la « promotion» des populations africaines à la majorité civique. Les Africains obtenaient ainsi la possibilité de désigner « démocratiquement » leur chef de gouvernement. Les premières élections pluralistes favorisèrent l’arrivée de Djibo Bakary, leader du parti Sawaba, au pouvoir.

Arrêté n° 1423 du 20 mai 1957 fixant la Composition du Conseil du Gouvernement du Territoire du Niger.
Président : M. Bordier Paul Camille, chef du Territoire
Djibo Bakary, Vice-président du Conseil (chef du Gouvernement)
Les membres du Gouvernement de Djibo Bakary dont 4 nigériens, 3 soudanais (Mali actuel) et 2 français
– Ministre des Finances : Issa Diop (nigérien)
– Ministre des Affaires Economiques et du plan : M. Amadou Aboubacar (nigérien)
– Ministre de la Fonction Publique et du Personnel : Maiga Abdoulaye (nigérien)
– Ministre de l’Agriculture et des Forêts : M. Adamou Hassane Mayaki dit Gazi (nigérien)
– Ministre des Travaux Publics et des mines : Koke Issaka (soudanais)
– Ministre du Travail et des Affaires Sociales : Traoré Saloum (soudanais)
– Ministre de l’Elevage et des Industries Animales : Tiemoko Coulibaly (soudanais)
– Ministre de l’Education Publique et de la jeunesse : Fréminet Robert (français)
– Ministre de la Santé Publique : Vidal Pierre (français)

Source : Aboubacar Kio Koudizé, Chronologie politique du Niger, Tome 1, p.288