La publication du Pr Maikoréma Zakari intitulée « Université et développement en Afrique Cas de l’Université Abdou Moumouni de Niamey » est un article paru dans le n°15 la revue scientifique de l’IRSH MU Kara Sani. D’entrée en jeu l’auteur pose sa problématique en terme de rapport entre éducation et le développement « La question à laquelle cet article qui porte spécifiquement sur l’Université Abdou Moumouni tente de savoir si après une quarantaine d’années d’existence cette institution connue comme un outil de développement, répond à la mission qui lui est impartie ?
Après une analyse de l’ensemble des éléments constitutifs de la vie universitaire, partant des textes règlementaires et données statistiques disponibles, le Pr Maikoréma souligne à son tour, de nombreuses lacunes et insuffisances qui ont entravé le développement de l’institution : une université peu ouverte à son environnement, une gestion défectueuse des ressources financières, au plan académique, des programmes qui ne répondent pas au besoin du marché du travail ; au niveau de la recherche universitaire, une inadéquation totale entre les projets de recherche de enseignants et chercheurs avec ceux des institutions publiques et privées ; au plan de la gouvernance interne, l’apparition du « clanisme » qui a mis à rude épreuve la cohésion interne de l’institution.
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Université et développement en Afrique: cas de l’Université Abdou Moumouni de Niamey
Que faire ? En raison du contexte de la mondialisation, l’auteur recommande une reforme de l’ensemble du système éducatif en général et de l’enseignement supérieur en particulier afin dit-il que les étudiants formés soient de véritables « agent de développement, des hommes de métier et des conducteurs d’homme ». Le texte comporte un certain nombre de propositions pertinentes permettant d’innover et délimiter la casse afin que « l’Université cesse d’être une simple institution de prestige, une tour d’ivoire qui tourne son dos à son environnement, », Cette contribution du Pr Maikoréma Zakari fait ressortir nombreux obstacles qui entravent la mise en oeuvre de toute innovation, voire toute reforme profonde.
Nous osons espérer qu’un futur ouvrage du Pr Maikoréma (qui a occupé le poste de Secrétaire Général de l’Université Abdou Moumouni sous le mandat du Pr Bouli Ali ) s’appesantira sur ce « clanisme » et autres goulots d’étranglements qui parfois transforment l’‘Université Abdou Moumouni en une institution otage au service de certaines de ses composantes.