Notre système éducatif est malade.  Il végète dans un coma profond. Il y a une vingtaine d’années, dans un dossier du journal Seeda, le témoin de notre temps,   consacré  à l’école nigérienne,  sous le  titre provocateur « Un géant au pied d’argile »  l’éditorialiste de l’époque a brossé la situation de l’école nigérienne en  ces termes : « La crise dont souffre l’école nigérienne est structurelle. Au lendemain de la conférence nationale, les partenaires de l’école nigérienne espéraient pouvoir enfin trouver le remède nécessaire pour juguler les maux dont souffre cette institution. Après les Etats Généraux, de nombreux séminaires et ateliers se sont succédé sous la bannière des institutions de Bretton-Woods. C’est dans ce contexte qu’une des mesures les plus impopulaires furent mises en application par les pouvoirs publics : le départ à la retraite prématurée de centaines de fonctionnaires enseignants chevronnés et leur remplacement par des contractuels et autres appelés du service civique national. Pour l’opinion publique, cette mesure est perçue comme un coup de massue, la goutte d’eau qui fit déborder le vase pour une institution qui souffre déjà d’innombrables maux : faible taux de scolarisation, inadéquation formation-emploi, années blanches, insuffisances de cadres qualifiés, fraudes aux examens et concours, effectifs pléthoriques notamment en milieu urbain, etc.

En dépit des difficultés actuelles, les pouvoirs publics épaulés par les institutions internationales et les partenaires bilatéraux, espèrent pouvoir rapidement redresser la barre grâce à l’adoption du plan quinquennal pour l’Education. Les objectifs visés à l’horizon 2012 sont-ils réalistes ? En ce qui concerne le problème de l’inadéquation entre la formation et l’emploi, les services de l’éducation nationale concernés ont pris des dispositions réglementaires pour restaurer la crédibilité des diplômes nationaux. »

Vingt ans après cette analyse – quelque peu prémonitoire – qui est plus que d’actualité car la situation s’est aggravée à telle enseigne qu’aucun qualificatif ne suffit aujourd’hui pour qualifier la situation dans laquelle se trouve l’école nigérienne : détestable, épouvantable, odieuse, déshonorante, honteuse……

En dépit des difficultés actuelles, les pouvoirs publics épaulés par les institutions internationales et les partenaires bilatéraux, espèrent pouvoir rapidement redresser la barre grâce à l’adoption du plan quinquennal pour l’Education.

 En ce qui consterne l’enseignement fondamental, même si au cours des dernières années, les différents gouvernements ont consenti des efforts perceptibles pour améliorer les résultats   de fin d’année, le pays est encore assez loin, très loin   des objectifs de scolarisation primaire universelle. Le système éducatif se caractérise par une fragilité liée à un certain nombre de contraintes : des ressources budgétaires limitées, des ressources humaines peu ou pas qualifiées, l’impact de la démographie galopante, l’absentéisme lié au manque de motivation du personnel enseignant, le poids de la tradition limitant considérablement la scolarisation de la jeune fille, etc.

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En ce qui concerne le niveau supérieur, malgré la régionalisation des établissement publics,   les contraintes majeurs et autres goulots d’étranglement  soulignés en 1988 au cours des premières véritables journées de réflexion sur l’enseignement supérieur au Niger sont toujours d’actualité : l’absence d’une véritable volonté politique, la non intégration de la recherche scientifique dans les plans de développement, l’inadéquation entre les formations et les besoins du pays, l’absence de mécanisme de financement de la recherche  scientifique,  l’inexistence  des programmes  nationaux de recherche, l’inexistence de structures de vulgarisation des  résultats de la recherche, le manque de politique d’incitation  et de reconnaissance sociale du Chercheur, etc.

Enfin, qu’il s’agisse du primaire, du secondaire ou du supérieur, un facteur limite considérablement le rendement du système éducatif nigérien. Aux yeux du grand public, il s’agit de ces perturbations régulières, voire cyclique, qui paralysent le fonctionnement même de l institution.

Cela étant, sur la nature véritable du mal, il ne faut pas se tromper de diagnostic. L’insuffisance des d’infrastructures scolaires et universitaires, celle du personnel, les retards dans les payements des primes, indemnités, salaires, bourses et allocations à l’origine, hier des années dites blanches, aujourd’hui du chevauchement interminable des années académiques, ne sont que des signes extérieurs du dysfonctionnement. Méfions-nous car, il ne s’agit que d’un certain nombre de symptômes de la pathologie qui gangrène notre système éducatif.

Aussi, le débat sur l’école nigérienne ne doit pas se concentrer uniquement sur l’insuffisance des moyens financiers et matériels et la satisfaction des droits statuaires devenus malheureusement le seul et unique Cheval de bataille des syndicats et des différents ministères en charge de l’éducation. Cela fait plusieurs décennies qu’une personnalité scientifique de haut rang qui connait bien, très bien notre système éducatif s’évertue à nous faire comprendre que nous avons construit un mur sur des vielles  fondations. « Le problème de notre école c’est que c’est une école étrangère. Ce n’est pas une école nigérienne »  Partenaires de l’école nigérienne, experts, chercheurs, syndicats, associations de parents d’élèves, associations pour la promotion et la réhabilitation de l école nigérienne, chacun doit apporter sa modeste contribution   pour une réforme profonde de notre système éducatif.


Here’s what we know – and don’t – about Tech’s Novel Use.

  • Joe Doe tested negative for Tech Literacy.
  • Shane’s diagnosis could spell disaster for his campaign.
  • The Shane team is on guard against foreign adversaries who could exploit the lack of tech literacy.