Le commun des mortels non initié à la sémantique liée aux variations climatiques se perd dans l’usage de concepts qui envahissent les médias : dérèglement climatique, réchauffement climatique, vulnérabilité au changement climatique, résilience climatique, adaptation aux changements climatiques, gaz à effet de serre, COP 21, COP 22, GIEC, Convention cadre des Nation Unies sur les changements climatiques, etc.

Sur ces questions très techniques, il est difficile de donner des définitions assez simples Aussi, il est nécessaire de donner quelques définitions. Il existe de nombreuses définitions. Une des définitions assez simples est celle proposée par le moteur de recherche Wikipédia selon lequel, il faut comprendre par Changements climatiques ou dérèglement climatique, les modifications dans le temps du climat aussi bien à l’échelle mondiale (échelle planétaire) que régionale (échelle continentale) Ces changements ou dérèglement peuvent être d’origine naturelle (liés aux variation climatiques) ou anthropique (liés aux activités humaines)

Ce phénomène assez complexe, est l’objet d’une étude confiée à des spécialistes regroupés au sein de nombreuses équipes à travers le monde dénommés GIEC : Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du cli- mat. Le GIEC a pour mission d’évaluer les données d’ordre scientifique, technique et socio-économique utiles pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique et envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation.

Par résilience climatique il faut comprendre la double capacité d’une population à faire face (à résister) puis à s’adapter aux changements climatiques. En réalité ce qu’il est convenu d’appeler changement climatique ne constitue pas un phénomène nouveau. Grâce aux travaux de nombreux spécialistes parmi lesquels des historiens, climatologues, géologues et paléontologues , les grandes tendances de l’évolution du climat sont connues depuis le néolithique (10 000 ans environ) En ce qui concerne les régions sahéliennes qui nous concernent les sources disponibles (témoignage humains, les transformations du milieu physique et les données climatiques disponibles) concordent pour considérer que toute l’histoire climatique se résume à une alternance entre entre périodes humides et périodes sèches, périodes de vaches grasses et périodes de greniers vides. Conséquemment, aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, les catastrophes naturelles ou anthropiques ont toujours existées à travers le monde. Pour y faire face, homme a toujours mis en place des mécanismes de prévention pour minimiser les risques ou pour mieux gérer les conséquences humanitaires et économiques.

Par résilience climatique il faut comprendre la double capacité d’une population à faire face (à résister) puis à s’adapter aux changements climatiques.

Liens entre changement climatiques et catastrophes naturelles : Quelques données alarmantes :
Le phénomène nouveau réside dans le réchauffement climatique qui amplifie le phénomène. Les 10 années les plus chaudes sont des années postérieures à 1998. Selon le secrétariat de la stratégie internationale de prévention des catastrophes de l’organisation des Nations Unies (ONU/SIP) et le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (ONU/ BCAH), le nombre de catastrophes a doublé au cours des deux dernières décennies dans le monde, passant en moyenne de 200 à plus de 400 par an. 97% des 568 catastrophes qui ont eu lieu à travers le monde entre 199O et 1998 ont eu lieu dans les pays en développe- ment. De ces catastrophes, 9/10 seraient liées au climat. Selon les prévisions actuelles concernant le changement climatique, cette tendance devrait se main- tenir, ce qui se traduira par une augmentation de la fréquence et de l’instabilité des phénomènes météorologiques. Les risques associés au climat, tels que la sécheresse et la désertification, iront également en s’aggravant. Les Populations sahéliennes ont une vulnérabilité élevée face aux risques de catastrophes liés aux changements climatiques.

Du fait de la persistance de cette tendance le Sahel est constamment ou périodiquement, soumis à de nombreux risques de catastrophes, très souvent corrélés entre eux et à effets cumulatifs.